Solicaire

Mère proche aidante

*La photo a été volontairement modifiée.

Parcours d’une mère âgée, aidante proche de son fils unique quadragénaire. Ce dernier a été diagnostiqué depuis plus de 30 ans d’une maladie mentale.

Elle se confie, dépitée :
« Seule, bien qu’ayant certains moyens, malgré mon âge je suis obligée de travailler pour subvenir à mes besoins et surtout à ceux de mon fils. Je n’ai aucun contact avec des personnes qui pourraient m’aider dans mon quotidien, même le psychiatre de mon fils ne veut pas me rencontrer, je n’ai donc aucune information sur l‘évolution de sa pathologie. »

Confrontée à cette situation systémique, cette personne a pensé qu’elle ne devait pas être seule à être en but à ce type de difficultés. Forte de cette conviction, elle a eu l’idée d’acheter un immeuble avec d’autres parents afin que chaque « enfant » ait son propre studio et ainsi d’organiser un système mutualisé avec des soignants qui viendraient s’occuper de tous ces malades.
Se méfiant beaucoup des associations existantes, dont la réputation de certaines a entachée celle des autres, elle se refusait à demander de l’aide auprès de ce type de structure.

Lors d’une hospitalisation de son fils, vu son état de fatigue et son âge, les infirmières lui ont conseillé de se faire aider et lui ont communiqué les cordonnées d’une association très organisée lui ont-elles affirmé. Dans les faits; il s’est avéré qu’elle ne permettait pas à ses adhérents de se rencontrer dans le cadre d’échanges de bonnes pratiques.

Dans le même temps, elle avait repéré un immeuble dans la région parisienne. Au lieu d’en parler à l’association, elle est allée d’abord rencontrer le maire de la commune concernée pour lui « vendre » son projet. Cela n’a pas pu aboutir pour des raisons purement de « bord » politique. Et cela a eu comme conséquence que l’association également n’a pas voulu suivre parce que ce projet n’émanait pas d’elle. Situation dramatique qui illustre bien le constat sans équivoque de cette personnes âgée :
« Un aidant proche ne doit pas montrer les difficultés qu’il traverse, ni se plaindre du poids de la maladie, il doit faire bonne figure et générer un climat positif. »

Et elle conclut :
« Les malades méritent autre chose que des soi-disant « savants » qui, pour beaucoup, ne font que se gargariser de leur propre pseudo-réussite. »

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